Introducing Jonathan Shearer

Si le terme existait, il faudrait qualifier Jonathan Shearer de « peintre-marcheur » ou « peintre-chercheur », tant cette quête itinérante du moment « juste » fait partie intégrante de son travail. Portrait d’un artiste étonnant, en communion totale avec son sujet.

Signs of Spring, Shandwick (2021). Huile sur toile.

Quand il évoque les Highlands écossaises, Jonathan Shearer continue de parler de paysages « incroyables ». À l’écouter, on se demande pourtant si quelqu’un les connaît mieux que lui. Car depuis qu’il a obtenu son diplôme de la Grays School of Art, à Aberdeen, l’artiste n’a cessé de parcourir ces immenses étendues sauvages : « J’ai besoin d’apprendre à connaître un endroit avant de pouvoir le peindre et c’est pourquoi je passe beaucoup de temps à marcher, à regarder et à contempler. Je reviens à différents moments de l’année, avec des conditions météo différentes. Le temps qu’il fait a une grande importance dans ma peinture. Je marche en regardant autour de moi jusqu’à ce que je sente que c’est le moment de me mettre à peindre ».

Il réalise alors une dizaine d’esquisses – à l’encre de Chine ou directement à l’huile – jusqu’à « ce qu’il arrive à la bonne, celle qui saisit quelque chose ». C’est à partir de ce matériel que, de retour à son atelier, il se met à travailler sur de plus grands formats. 

« Je travaille très vite, en essayant de saisir quelque chose qui soit plus qu’une simple vue, qu’un arrêt sur image : je tente de restituer une expérience. La vitesse, c’est essentiel lorsque l’on peint en extérieur : si l’on passe trop de temps sur une esquisse ou une peinture, on perd le sens de ce qui est en train de se produire. » Les changements de lumière, le flux et reflux des marées, le ballet des nuages… Le peintre veut tout saisir de ce paysage instable, continuellement soumis au jeu des éléments, comme le théâtre de forces en représentation.

Ses toiles traduisent une urgence à saisir une émotion, la beauté d’un instant avant qu’elle ne se dissipe. En les regardant, on se dit que l’artiste est mu par la même instabilité que la nature qu’il nous donne à voir, comme s’il entrait en résonance avec son sujet. Cet étrange état de « communion » transparaît d’ailleurs dans son discours lorsqu’il dit que, pour peindre, « il faut être prêt à détruire autant qu’à créer, comme la nature même » ou encore qu’ »il faut laisser la nature travailler avec les matériaux : parfois la peinture goutte ou coule, il est impossible de tout contrôler. » Lorsqu’il peint, Jonathan Shearer est comme dans un état second, détaché de tout, mais totalement immergé dans son sujet et dans l’instant : « Je ne suis pas quelqu’un de religieux mais je crois que la nature est ma forme de spiritualité » dit-il.

Jonathan Shearer a reçu de nombreuses distinctions pour son œuvre, dont deux prix de la Royal Scottish Academy et une résidence à la Fondation Valparaíso, en Espagne. Ses toiles appartiennent à de nombreuses collections privées et publiques, notamment celles de la British Midland Airways, de la Royal Scottish Academy, du Royal Cornhill Hospital et du Highland Council.

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